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ecriture

Séminaire Les écritures du géographique, troisième saison

Les écritures du géographique

Séminaire mensuel de janvier 2017 à juin 2017

 

Pascal Clerc, Maître de conférences à l’ESPE de Lyon, EHGO

Olivier Orain, Chargé de recherche au CNRS, EHGO

Muriel Rosemberg, Maître de conférences à l’UPJV, EHGO

Lieu : EHGO-Géographie-cités, 13 rue du Four, 75006 Paris (à l’exception du séminaire du 27 janvier)

 

Ce séminaire entend développer l’investigation des formes savantes de l’écriture géographique en les mettant en contact et en tension avec d’autres formes de textes qui portent également des modalités de connaissance ou de questionnement géographiques (le sentiment paysager, le rapport aux lieux ou à l’espace, le devisement régional, etc.) : l’écriture de fiction sous tous ses registres, mais aussi le texte descriptif, le récit de voyage, l’essai, ou encore les écrits intimes. On fait en effet l’hypothèse que les formes d’écriture savante ne procèdent pas seulement d’un formatage disciplinaire, mais tout autant d’une matrice culturelle dans laquelle s’inscrit l’activité scientifique. Les choix d’écriture du monde savant (dispositifs rhétoriques, références culturelles, postures et genres scripturaires) seront dans cet esprit mis en perspective avec des pratiques d’écritures artistiques (et des réflexions sur ces pratiques) qui leur sont contemporaines.

Les écritures : le pluriel renvoie à la diversité des langages textuel et iconique (photographie, cinéma, cartographie, schématisation) et des dispositifs qui les combinent de façon variée. En ne privilégiant aucun type d’écrit, on vise à centrer le questionnement sur le geste d’écriture en tant que lieu d’élaboration d’une pensée, et sur les relations entre formes d’écriture et conceptualisation géographique. On s’attachera ainsi aux dessous de l’écrit en interrogeant la présence dans le texte des conditions de son élaboration (les marques de l’activité de recherche, de pensée ou d’écriture) ou en explorant un genre comme l’écrit intime (textes de géographes qui n’étaient pas destinés à être publiés, tels la correspondance ou les carnets de voyages).

 

Vendredi 27 janvier 2017 (14h-17h)

Séminaire commun des équipes EHGO et PARIS

Université Paris Diderot, Bâtiment Olympe de Gouges, 8 Place Paul Ricœur, 75013 Paris

Élise Olmedo, Juliette Morel, Flora Hayat, Constance Lecomte

Échanges cartographiques. Usages et créations contemporaines

 

Jeudi 9 mars 2017 (13h-16h)

Olivier Orain

Espace, géographie, écriture

 

Jeudi 6 avril 2017 (13h-16h)

Olivier Orain et Muriel Rosemberg

Sur les écritures de Roger Brunet

 

Jeudi 11 mai 2017 (13h-16h)

Matthieu Pichon

La description de la ville

 

Vendredi 30 juin 2017 (10h-13h)

Dylan Simon

Les écritures ampliatives (Max Sorre, Jean Brunhes et Paul Vidal de la Blache)

 

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Séminaire Les écritures du géographique, deuxième saison

Les écritures du géographique

Séminaire mensuel / programme 2015-2016

 

Pascal Clerc, Maître de conférences à l’ESPE de Lyon, EHGO

Olivier Orain, Chargé de recherche au CNRS, EHGO

Muriel Rosemberg, Maître de conférences à l’UPJV, EHGO

Séminaire mensuel d’octobre 2015 à juin 2016, le vendredi de 10h à 13h Lieu: EHGO, UMR Géographie-cités, 13 rue du Four, 75 006 Paris (3ème étage, bibliothèque)

 

Ce séminaire entend développer l’investigation des formes savantes de l’écriture géographique en les mettant en contact et en tension avec d’autres formes de textes qui portent également des modalités de connaissance ou de questionnement géographiques (le sentiment paysager, le rapport aux lieux ou à l’espace, le devisement régional, etc.) : l’écriture de fiction sous tous ses registres, mais aussi le texte descriptif, le récit de voyage, l’essai, ou encore les écrits intimes. On fait en effet l’hypothèse que les formes d’écriture savante ne procèdent pas seulement d’un formatage disciplinaire, mais tout autant d’une matrice culturelle dans laquelle s’inscrit l’activité scientifique. Les choix d’écriture du monde savant (dispositifs rhétoriques, références culturelles, postures et genres scripturaires) seront dans cet esprit mis en perspective avec des pratiques d’écritures artistiques (et des réflexions sur ces pratiques) qui leur sont contemporaines.

Les écritures : le pluriel renvoie à la diversité des langages textuel et iconique (photographie, cinéma, cartographie, schématisation) et des dispositifs qui les combinent de façon variée. En ne privilégiant aucun type d’écrit, on vise à centrer le questionnement sur le geste d’écriture en tant que lieu d’élaboration d’une pensée, et sur les relations entre formes d’écriture et conceptualisation géographique. On s’attachera ainsi aux dessous de l’écrit en interrogeant la présence dans le texte des conditions de son élaboration (les marques de l’activité de recherche, de pensée ou d’écriture) ou en explorant un genre comme l’écrit intime (textes de géographes qui n’étaient pas destinés à la publication, tels la correspondance ou les carnets de voyages).

 

Vendredi 23 octobre 2015

Juliette Morel

Poétique et cartographie dans l'œuvre de Kateb Yacine

 

Vendredi 20 novembre 2015

Oriane Vilain

La mise en récit des régions frontalières dans des romans tchèques de la période communiste (Josef Jedlička, Bohumil Hrabal, et Jaroslav Durych)

 

Vendredi 18 décembre 2015

Jean-Marc Besse

Fiction cartographique

 

Vendredi 29 janvier 2016

Henri Desbois

Les imaginaires cartographiques, approches par la littérature

 

Vendredi 18 mars 2016

Guilhem Labinal

Stratégies d’écriture et relations texte-image dans les magazines grand-public de géographie

 

Vendredi 29 avril 2016 (lieu à préciser)

Didier Mendibil

Lectures de Georges Didi Huberman

 

Vendredi 20 mai 2016

Samuel Harvet

Philippe Vasset et la démarche documentaire en littérature contemporaine, une nouvelle forme d’écriture géographique ?

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Séminaire Les écritures du géographique

Les écritures du géographique
Séminaire mensuel


Pascal Clerc, Maître de conférences à l’ESPE de Lyon, EHGO
Olivier Orain, Chargé de recherche au CNRS, EHGO
Muriel Rosemberg, Maître de conférences à l’UPJV, EHGO


Séminaire mensuel de février à juin, le vendredi de 10h à 13h (à l’exception de la séance introductive qui se tiendra un jeudi)
Lieu : EHGO-Géographie-cités, 13 rue du Four, 75 006 Paris (3ème étage, bibliothèque)


Ce séminaire entend développer l’investigation des formes savantes de l’écriture géographique en les mettant en contact et en tension avec d’autres formes de textes qui portent également des modalités de connaissance ou de questionnement géographiques (le sentiment paysager, le rapport aux lieux ou à l’espace, le devisement régional, etc.) : l’écriture de fiction sous tous ses registres, mais aussi le texte descriptif, le récit de voyage, l’essai, ou encore les écrits intimes. On fait en effet l’hypothèse que les formes d’écriture savante ne procèdent pas seulement d’un formatage disciplinaire, mais tout autant d’une matrice culturelle dans laquelle s’inscrit l’activité scientifique. Les choix d’écriture du monde savant (dispositifs rhétoriques, références culturelles, postures et genres scripturaires) seront dans cet esprit mis en perspective avec des pratiques d’écritures artistiques (et des réflexions sur ces pratiques) qui leur sont contemporaines.
Les écritures : le pluriel renvoie à la diversité des langages textuel et iconique (photographie, cinéma, cartographie, schématisation) et des dispositifs qui les combinent de façon variée. En ne privilégiant aucun type d’écrit, on vise à centrer le questionnement sur le geste d’écriture en tant que lieu d’élaboration d’une pensée, et sur les relations entre formes d’écriture et conceptualisation géographique. On s’attachera ainsi aux dessous de l’écrit en interrogeant la présence dans le texte des conditions de son élaboration (les marques de l’activité de recherche, de pensée ou d’écriture) ou en explorant un genre comme l’écrit intime (textes de géographes qui n’étaient pas destinés à la publication, tels la correspondance ou les carnets de voyages).

 


Jeudi 26 février 2015
Pascal Clerc, Olivier Orain et Muriel Rosemberg (EHGO - UMR Géographie-cités)
Les dessous de l’écrit : la présence de l’activité de recherche, de pensée ou d’écriture dans le texte

Vendredi 27 mars 2015
Samuel Thévoz (Fonds national suisse de la recherche scientifique)
Toposensibilités: enjeux de géographie littéraire.

Vendredi 15 mai 2015
Muriel Rosemberg (EHGO - UMR Géographie-cités)
L’écriture essayiste

Vendredi 12 juin 2015
Théo Soula (EA Patrimoine. Littérature. Histoire, Toulouse 2)
Géographie de la phrase : la spatialité comme principe d'écriture chez Jacques Réda ?

Le séminaire d’Avril est remplacé par les Journées d’études géolittéraires qui se tiendront les 20 et 21 à l’Institut de Géographie, rue St-Jacques (voir annonce sur le site de l’UMR Géographie-cités)

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En relisant, en écrivant

Etrange tâche que de transformer un texte déjà écrit en livre. Je suis en plein dans la réécriture du Plain-pied du monde avant sa publication dans la collections Histoire des sciences humaines (HSH) de Claude Blanckaert à L'Harmattan. Après réception de la charte de la collection, je l'ai appliquée à mon texte, qui a "gonflé" de 400 à 600 pages (c'était en décembre dernier). A partir de janvier, j'ai été mobilisé par des activités diverses et c'est seulement maintenant que je me mets véritablement au travail de refonte.
Il n'a jamais été question pour moi de refaire un manuscrit en fonction des évolutions de mon travail depuis 2003, parce que cela déboucherait sur un tout autre texte. En revanche, il faut que je redescende à 400 pages (maxi). Le changement du système de références aide pas mal et dégonfle mon appareil de notes infrapaginales. J'ai réussi aussi à taillader dans les détails. Exit les quelques analyses sur Vidal de la Blache que je m'étais senti obligé de faire. Le chapitre sur de Martonne, déjà publié, n'y sera pas non plus. Pour l'instant, j'en suis à 510. J'ai bon espoir de rentrer dans les clous. Sur une journée de 10 heures, j'arrive à traiter 2/3 de chapitre - et il y en aura 7. Il me reste environ 10 grosses journées de travail, avant de soumettre le résultat à mes deux lectrices préférées, puis à Claude. J'aimerais finir d'ici à la seconde moitié de mai. Y arriverai-je ?
L'introduction a été reprise maintes fois, car c'est d'elle dont bien des lecteurs se sont plaints le plus. Etrange quand on y pense : elle avait été rédigée en deux jours, avec une facilité déconcertante. Sur le moment, je l'avais trouvée très abordable. Plus j'y retourne et plus je réaménage. Il faudra bien arrêter un jour. La conversion en références américaines prend un temps phénoménal, surtout qu'il faut sans cesse naviguer entre la bibliographie et le corps du texte.
En outre le genre (Orain, 2003b : 24) est très laid. Mais quel gain de place ! Et cela renforce la cohérence de la biblio.
Je sais qu'en abordant le chapitre 3 (anciennement 4), "D'une géographie à l'autre : un détour par Thomas Kuhn", il va y avoir de grosses saignées. C'est celui qui stratifie le plus grand nombre de couches d'écriture. C'est sans doute le coeur de tout ce que j'ai fait, mais c'est aussi un amas de bricoles hétéroclites. Je tiens énormément à ce travail, car il est la clé de voute de l'ensemble. Mais à la limite, il pourrait générer un autre livre, donc il va falloir faire attention, couper et ne pas rajouter. Si j'étais courageux, il faudrait aussi que je fabrique un nouveau chapitre avec les deux suivants. Cela voudrait dire trancher dans les analyses littéraires. Or, précisement, cette publication a du sens surtout en tant qu'elle exprime une certaine façon de travailler le corpus géographique.
Je n'ai donc pas trop envie de sabrer cela. Si j'écrivais un ouvrage sur le même sujet maintenant, il aurait sans doute un peu moins cette dimension poéticienne qu'avait ma thèse de 2003. Pour cette raison, j'ai spécialement envie de conserver celle-là. Sur le sujet des régimes (ou styles) épistémologiques, il y aurait tant à redire, à revoir. Les interprétations de textes, elles, ont leur autonomie. D'ailleurs, je m'étais rendu compte d'une chose quand j'essayais de relire des bouts de ma thèse : elle est incompréhensible si on ne fait pas l'effort de lire tous les passages cités, car ils sont plus que des pièces à conviction, ils ont une fonction motrice. Et ils donnent à voir de la géographie française des choses que je ne fais pas l'effort de reprendre. Le commentaire ne saurait être à mes yeux réitération du dit (ou de l'écrit). Par voie de conséquence, bien des choses que je formule supposent d'avoir lu ces extraits. Ce n'était pas délibéré en écrivant l'original, mais c'est devenu une contrainte de lecture forte, en un certain sens gênante.
J'essaie d'enlever les coquetteries et les obscurités du texte soutenu. Ces corrections nécessaires me donnent du courage pour dézinguer les commentaires infrapaginaux. Comme tant de choses deviennent superflues ! Pour ce qui est des phrases byzantines, c'est un plaisir de les casser en 2, 3 ou 4. En temps utile, je reprendrai les observations de Paule Petitier pour porter le coup de grâce à mon caquet.
Autant l'introduction, avec sa structure spiralaire, demeure un cauchemar à relire, autant la suite est comme une sorte de flot dans lequel je me laisse glisser, arrachant aux passages des branches mortes et colmatant des diverticules. Qui, en se relisant, n'a pas retrouvé cette expérience enfantine qui consiste à répéter tant de fois un mot trivial qu'il en devient hermétique ? Pareil avec tous ces paragraphes : ils ont un air de famille, c'est sûr, mais pour peu qu'on n'y prenne garde, on glisse dessus comme sur de la toile cirée.
Je veux un texte aussi lisible que possible. Je n'ai jamais cherché de près ou de loin à "faire compliqué", jamais. Je déteste cette réputation d'écrivant difficile. Je pense que je ne fournirai jamais un produit très immédiat, sans lourdeurs ni moments pénibles. Mais comment faire autrement quand on s'efforce de jouer franc-jeu ? Bien sûr, Thomas Kuhn et Howard Becker sont des exemples, aussi. Mais ce qu'ils font relèvent assez largement de la description épaisse, laquelle n'est pas toujours possible, surtout quand on commente la production d'autrui. Et qui peut prétendre avoir accès à une intelligibilité complète d'un livre comme Outsiders sans un processus d'interprétation a posteriori ? Les textes les plus clairs, les plus limpides en apparence, recèlent toujours des pièges, alors qu'un Pierre Bourdieu, difficile il paraît, me semble infiniment plus immédiat à saisir que Becker ou Goffmann. Le métadiscours alourdit les sciences sociales, les rend techniques, mais il offre un autre régime de clarté, sur le fond de l'argumentaire.
Je ne prétends pas me comparer à ces éminents messieurs. J'avais juste besoin d'exemples partageables. De toutes façons, je reviendrai sur cette question de la clarté, car elle me semble essentielle et pas du tout univoque, comme certains voudraient bien le laisser croire.

 

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